Immobilier : les prix vont-ils encore augmenter en 2020 ?

6 février 2020

Après une année 2019 dynamique, les prix de l'immobilier vont-ils continuer leur progression en 2020 ? Selon a baromètre LPI-SeLoger, la hausse des prix devrait globalement ralentir, mais les inégalités devraient se creuser entre les villes.

Une belle année 2019 pour l'immobilier

2019 aura été une belle année pour l'immobilier. D'après le site MeilleursAgents.com, le nombre de transactions a augmenté de 10% par rapport à 2018 et pour la quatrième année consécutive, les prix de l'immobilier ont continué leur progression avec une augmentation de 1,9% au niveau national et 5,2% dans les dix plus grandes villes françaises. Dans la capitale, la barre des 10 000 euros le m2 a été franchie. Lyon, Nantes et Villeurbanne sont les trois villes ayant connu les plus fortes augmentations de prix au cours de l'année écoulée.

Depuis plusieurs années, les taux extrêmement bas du crédit immobilier, l'allongement des durées d'emprunt et l'évolution des revenus des ménages ont permis d'absorber en partie la hausse des prix de l'immobilier.

En 2020, la hausse des prix de l'immobilier devrait ralentir

Selon le baromètre LPI-SeLoger, la hausse des prix des logements devrait d'une manière générale ralentir en 2020. En effet, la hausse du prix de l'immobilier devrait continuer de plomber la demande des ménages alors que, dans le même temps, ceux-ci ne pourront plus profiter de conditions de crédit aussi bonnes qu'en 2019.

Les dernières annonces de la Banque Centrale Européenne vont dans le sens d'un maintien des taux à un niveau bas, mais dernièrement, le Haut Conseil de Stabilité Financière a recommandé aux banques de limiter les durées de crédit à 25 ans et de ne pas dépasser le taux d'endettement de 33%.

Par ailleurs, « après un mois de janvier fortement perturbé par les grèves, le reste de l'année 2020 devrait être moins dynamique que 2019 » indique Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger. Il ajoute qu'en dépit de « taux d'intérêt qui resteront très bas et d'une pression de la demande qui restera forte », en 2020, le marché de l'ancien devrait accuser une « diminution de 5 à 8 % de ses ventes ». La tendance est déjà amorcée dans un tiers des régions pour lesquelles on assiste actuellement à un recul du nombre de transactions immobilières.

2020 devrait voir les inégalités se creuser entre les villes

Par exemple, à Paris où le prix du m² est à son plus haut historique (plus de 10 000 € dans 14 arrondissements), la hausse annuelle des prix ralentit, passant de + 6,6% à fin 2018 à + 5,7% en 2019. À Bordeaux, le prix de l'immobilier est en baisse de 1,1% sur l'année : les acheteurs quittent la préfecture de la Gironde au profit des communes avoisinantes où les prix sont plus abordables. À Mérignac et à Pessac, cela coute 25% moins cher qu'à Bordeaux. Même constat à Lille où la demande se reporte également sur la périphérie.

En revanche, à Lyon, contrairement à ce que l'on observe sur le marché bordelais, le report de la demande sur la proche périphérie (les prix explosent à + 13,5% à Villeurbanne) n'empêche pas les prix d'augmenter fortement (+ 9,1%). Dans le Grand Ouest, la rencontre entre une demande soutenue et des biens dont les stocks s'épuisent contribuent à faire grimper les prix de vente dans de nombreuses villes comme Angers, Brest, Nantes, Rennes et Saint-Nazaire.

Des marges de négociation très faibles

Selon le baromètre, les marges de négociation n'ont jamais été aussi faibles : elle est de 3,8 % au global et peut atteindre 4,5 % pour une maison, mas se limite à 3,2% pour un appartement.

L'offre des logements disponibles allant en diminuant face à une demande qui fait preuve de dynamisme, Michel Mouillart constate que les « acheteurs préfèrent désormais renoncer à leur pouvoir de négociation afin d'augmenter leurs chances de signer un compromis de vente ».

Source : boursorama.com/

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