Confinement : une fête du travail à l'heure du télétravail

1 mai 2020

Depuis 1947, le 1er mai célèbre la fête du travail en France. Un jour férié et payé pour les salariés en France dont la tradition est née aux Etats-Unis en 1886. Et cette année, à l'heure du confinement, la fête du travail prend une nouvelle facette, celle du télétravail généralisé.

Confinés chez eux, les Français sont nombreux à pratiquer le télétravail et doivent souvent jongler entre les visioconférences, le travail depuis la table du salon et la garde des enfants.... Des conditions qui ne sont pas toujours optimales pour travailler. Mais le télétravail, surtout en cette période de crise mondiale liée au Covid-19 permet aux entreprises dont l'activité s'est brutalement arrêtée, et c'est le cas dans de nombreux secteurs, notamment l'immobilier, de garder une activité. Lorsque l'activité n'est pas possible, les entreprises ont opté pour le chômage partiel de millions d'employés, quand d'autres encore, dont le travail est essentiel en ces temps si particuliers, continuent de se rendre au travail chaque jour. Le 1er mai aura donc un goût particulier cette année pour les salariés même si le déconfinement est proche.

Le télétravail à l'épreuve du confinement

Alors que le télétravail n'était pas du goût de tous, il s'est imposé à toutes les entreprises en raison du confinement depuis le 17 mars. Le temps de trouver ses marques, un rythme et d'aménager un emplacement pour le bureau, les salariés se sont mobilisés pour télétravailler. Certains travaillant à 100%, d'autres ayant vu leur activité baisser et se trouvent au chômage partiel.Si le télétravail fait ses preuves, il est parfois difficile de jongler entre vie de famille et vie d'entreprise. Cette situation donne d'ailleurs des envies d'espace aux salariés confinés et ouvre de nouveaux horizons...

"L’expérience du confinement va augmenter durablement la demande des collaborateurs pour le télétravail car ces derniers prennent conscience qu’ils peuvent être efficaces de chez eux. Toutefois, si le télétravail est parfaitement adapté à certaines tâches individuelles, il est aussi un frein très fort à toutes formes de délibération collective entre collaborateurs. Malgré les calls et les visioconférences, la confrontation des points de vue est plus difficile sans contact physique. L’entreprise devra trouver le point d’équilibre entre le télétravail, qui améliore incontestablement les conditions de travail des collaborateurs, et la nécessité de rassembler les intelligences individuelles en un même lieu pour générer des synergies indispensables, in fine, à la création durable de valeur", explique Vincent Pavanello président du cabinet de conseil en stratégie et innovation pour les professionnels de l'immobilier et de la construction, ReT.

Le télétravail bouleverse le secteur de l'immobilier

Le développement du télétravail, et l'atteinte d'un équilibre entre activité au bureau et activité à la maison, pourraient bien bouleverser le secteur de l'immobilier puisque de nouveaux critères apparaissent après cette épreuve inédite de confinement. Difficile en effet de rester confiné dans un tout petit appartement sans extérieur, cette crise permet alors de se poser les bonnes questions sur ses attentes en termes de logement ou d'emploi et de préparer au mieux son projet immobilier. Les recherches de maison et de jardin s'envolent. "Je regarde les maisons avec un jardin sur les portails d'annonces. J'ai réalisé qu'avoir un extérieur était un vrai plus pour ma qualité de vie", nous souffle une acheteuse.

Le cadre de vie est en effet un des critères principaux des acquéreurs, après l'emplacement. Dans notre étude sur le regard des futurs acquéreurs à l'heure du confinement publiée mi-avril, nous avons constaté que 59% des sondés souhaitaient même changer de zone géographique ! "Le grand air et l'espace semblent être en temps de crise une valeur refuge", analyse Patrice Besse, directeur du groupe immobilier éponyme. "Aidés par l'expérience du télétravail, beaucoup de citadins séquestrés pendant cette période vont vouloir avoir leur morceau de campagne", poursuit-il. D'autant que les prix y sont souvent plus doux que dans les grandes villes. Les conditions de financement, et l'évolution des taux immobiliers et des prix, auront toutefois un impact sur la faisabilité des projets immobiliers et forcément sur le pouvoir d'achat des ménages. Les perspectives économiques en France pourraient freiner certains projets, même si les prévisions doivent être prudentes.

Source : immobilier Le Figaro


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